Il y a plusieurs critères à prendre en considération pour le choix d’une chaussure de sport. Celle-ci doit être adaptée à la forme de votre pied et conçue spécifiquement pour l’activité que vous pratiquez pour éviter les ampoules, les entorses et toutes autres blessures.

 

1)    L’ajustement

La pointure, la largeur et la forme de la chaussure devront respecter la forme des pieds et éviter les points de pression et les déformations des orteils. Il est important de mesurer les deux pieds en position debout, la pointure est déterminée d’après le pied le plus long (on mesure du talon à l’extrémité de l’orteil le plus long). Magasinez vos chaussures en fin de journée, quand vos pieds sont légèrement enflés, sinon, vous risquez d’acheter des chaussures trop serrées. Au moment de l’essayage, penser à apporter vos chaussettes habituelles et vos orthèses plantaires s’il y a lieu. Et n’oublier pas de marcher quelques pas dans le magasin avec les chaussures lacées adéquatement.

Pour la course, il est fortement conseillé de laisser un centimètre entre les orteils et le bout de la chaussure. Le pied du coureur glisse vers l’avant de plusieurs millimètres lors de la foulée. Assurez-vous que vos orteils ne butent pas au bout du votre soulier, sinon les ampoules et les hématomes sous-unguéaux seront aux rendez-vous.

 

2)    La simplicité

La chaussure devra interférer le moins possible avec la biomécanique naturelle et protectrice du pied. Attention! Un talon plus haut augmente le risque d’entorse de la cheville, des semelles larges changent le déroulement normal et naturel du pied.  Les sports impliquant des déplacements latéraux rapides (soccer, tennis, basket, etc.) ont besoin d’une stabilité latérale du pied et de la cheville.

 

3)    La légèreté

Le poids de la chaussure a une influence importante sur la consommation d’oxygène. Plusieurs études chez les coureurs ont démontré qu’une augmentation du poids de la chaussure de 1% du poids du corps pouvait augmenter jusqu’à 3% la consommation d’oxygène.

 

4)    La souplesse

Une chaussure souple permet de ne pas interférer avec la dynamique naturelle du pied, elle est souhaitable pour la course à pied, la danse, l’escalade, etc. Tandis qu’une semelle rigide pourrait améliorer les performances des sprinters et des sauteurs. Les marcheurs en montagne devront avoir une chaussure fabriquée avec des matériaux plus résistants, des semelles plus cramponnées et une membrane résistante à l’eau de type Goretex.

 

5)   Les types de foulée

 

Si vous courez, il est pertinent de connaître votre type de foulée qui est associée en partie à l’anatomie du pied. Une semelle usée du côté intérieur indique une foulée pronatrice, environ 40% des gens. Pour corriger la pronation, il faut choisir une semelle plus rigide dans la partie interne arrière. Une semelle usée du côté extérieur indique une foulée supinatrice, environ 10% de la population. Pour le supinateur, le renfort devra être positionné dans la partie externe arrière. Une semelle usée surtout au centre indique une foulée neutre ou universelle, environ 50% des coureurs. Le stress mécanique est réparti au centre du pied, ce qui réduit habituellement le risque de blessures. Pour la foulée universelle, une chaussure confortable adaptée à la taille et à la forme des pieds.

 

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6)   Les autres critères

 

Selon les particularités de l’activité, d’autres critères peuvent guider vos choix. L’aération de la semelle et de l’empeigne pour diminuer la transpiration, un soulier imperméable est intéressant pour les randonneurs lorsque les conditions climatiques sont pluvieuses; des réflecteurs sur les chaussures vous aideront à être plus visibles en soirée.

 

7)   Quand renouvelez vos chaussures ?

 

La chaussure de sport a une durée de vie limitée. Il faut surveiller l’usure et les déformations qui peuvent influencer l’incidence des blessures. Le poids de la personne et la surface sur laquelle vous pratiquez votre sport auront une influence au niveau de l’usure de celle-ci. Selon les recherches, les coureurs devraient changer leurs souliers au bout de 500 à 800 km de course.

 

Souvenez-vous que des chaussures neuves qui vous font mal n’augurent rien de bon, elles devront être confortables aussitôt enfilées. Par la suite, portez vos chaussures de façon très progressive pour vous assurer que votre corps s’adapte à cette nouvelle biomécanique et éviter les blessures.

 

Source : Chaussures de sport, Conseil de médecine du sport du Québec

 

 

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Nathalie Soucy, infirmière en podologie

nathalie@piedestal.ca

418-860-1283

 

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